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vue aérienne du complexe sportif de Mios
Temps de lecture 7 minutes
actualité

Pari gagnant pour le complexe sportif de Mios

territoire

Bassin d'Arcachon Val de l'Eyre

La commune de Mios (Gironde), en pleine expansion, a réussi un exploit en matière d'infrastructures sportives. En seulement dix ans, la municipalité a triplé le nombre de surfaces dédiées au sport, répondant ainsi aux besoins croissants. Le nouveau complexe multisport propose des installations pour le handball, le badminton, le volley-ball et la danse. Les créneaux sont déjà pleins.

Publié le mardi 15 octobre 2024
  • #Sport
  • #Vie associative
  • #Infrastructures

Construit sur un ancien terrain de basket, en plein centre-ville, à quelques pas de la halle du marché et de la Leyre, le nouveau complexe multisport de Mios est devenu l'un des centres névralgiques de la commune. Ce bâtiment rectangulaire, blanc et vitré ne désemplit pas. Tout au long de la semaine, les séances pour les scolaires s’enchaînent suivies par les entraînements de trois clubs sportifs de la ville, hand-ball, volley et badminton. Une salle de danse de 117 m2, avec plancher en bois, construite sous les gradins, accueille aussi près de 300 adhérents en périscolaire.

« C’est royal », s’exclame Katia, la professeure de danse de Mios qui a pu ainsi augmenter son nombre d’adhérents. Un enthousiasme partagé par Jean-Philippe Anay, président de l’Union Sportive Mios-Biganos handball, qui a aussi gagné des licenciés. « Cela créé un engouement, y’a pas photo. C’est une salle magnifique. Le week-end, les matchs de hand s’enchaînent pour chaque catégorie, de 10h à 23h. Nous avons 370 adhérents, 16 équipes dont une classée en nationale et deux en régional, avec du public pouvant allant jusqu’à 500 personnes pour la N1. Nous avons accueilli ici le championnat de France de handball. On manque de créneaux libres, le calendrier est blindé ». 

Le nouveau complexe multisport est également devenu la salle de spectacle de la commune, que ce soient pour les galas de danse, les vœux du maire, les concerts, les salons du gaming… Et durant les vacances, il devient le fief des jeunes en centres de loisirs.

Des infrastructures sportives indispensables

Le nouveau complexe multisport répond à un besoin réel. Depuis les années 70, la ville manquait d'équipements sportifs adaptés. La population, qui a doublé tous les dix ans, atteint aujourd'hui 12 500 habitants. « Nous avons accueilli notamment des familles avec enfants. Disposer de salles de sport s’imposait. On compte 1 400 enfants en primaire et 800 collégiens, soit un nombre important de jeunes pour une commune telle que la nôtre », pointe Dominique Labarbe, responsable du service enfant-jeunesse à la mairie de Mios.

L’ancien COSEC, vétuste et inadapté, ne faisait pas non plus honneur aux mérites du club de handball de Mios, finaliste en championnat d’Europe Division 1 féminin dans les années 90, victorieux de titres nationaux et européens dans les années 2000. Durant des années, les joueurs ont dû s’entrainer dans des salles des communes alentours. « Le club était délocalisé faute d’équipement », regrette Jean-Philippe Anay confiant que « la construction d’un nouveau complexe, cela faisait 35 ans qu’on l’attendait. » 

Un COSEC
Un complexe sportif évolutif couvert (COSEC) désigne en France des gymnases polyvalents non assignés à un sport particulier.
Vue intérieure du complexe avec différentes inscriptions pour présenter les espaces
Vue intérieure du complexe présentant le couloir menant aux vestiaires

Un projet porté par les clubs sportifs

La dynamique autour de ce projet a véritablement pris forme en 2016, lorsque la municipalité a engagé une réflexion collective avec tous les clubs sportifs pour définir leurs besoins et aspirations, en s'inspirant notamment des complexes sportifs de Pessac ou près de Mont-de-Marsan. 

Point d’œuvre de ce plan : la construction d’un complexe multisport de 1 400 m2, doté d’un plateau polyvalent pour accueillir aussi bien du handball, du badminton et du volley, une salle de danse, des gradins de près de 700 places et, cerise sur le gâteau, une salle de convivialité à l’étage. « En tant que municipalité, il a fallu faire des arbitrages. Nous avons dû renoncer à l’accueil du tennis ou d’autres sports. On voyait bien que les créneaux allaient vite être saturés, ce qui nuirait à l’exploitation de la salle », se rappelle Cristian Tonnelle, responsable du pôle aménagement ville de Mios.

joueuses de l'équipe de l'US Mios Biganos Handball à l'échauffement

Un édifice à 4,5 millions d'euros

Il a fallu aussi convaincre des partenaires financiers. Alors que les capacités d’investissement de la ville avoisinent les 1,3 millions d'euros par an, difficile pour une ville de la taille de Mios d’assurer le coût d’un complexe sportif à 4,5 millions d'euros. L'État, le département de la Gironde et la Région Nouvelle-Aquitaine ont contribué à hauteur de 60% afin de rendre le projet viable, Mios assurant les 40% du coût restant. Si la taille de la ville a été un frein durant des années pour financer un tel projet, elle a en revanche été un atout pour sa réussite. « Ici, tout le monde se connaît et se parle. On peut mettre carte sur table. Tout le monde a joué le jeu, notamment durant la période des travaux qui a créé des perturbations dans la vie des clubs. C’est cette flexibilité et cette simplicité dans les contacts qui rendent de tels projets faisables et plus faciles. Il faut une dynamique de tous, politiques, associations, usagers, pour les gens se l’approprient », ajoute Cristian Tonnelle.

L'ancien COSEC rénové

Baptisé complexe « Pierrette et Roger Mayonnade » en hommage à la famille fondatrice du club de handball de Mios, le nouveau complexe a été inauguré officiellement en mars 2023, après plus d’un an de travaux. En parallèle, la rénovation de l'ancien COSEC, situé juste à côté, a permis d’améliorer ses performances énergétiques, grâce à un soutien important de la Région Nouvelle-Aquitaine. Il accueille désormais des entraînements de dojo et de gymnastique.

De plus, la ville a rénové deux terrains de tennis, en a couvert deux autres et a créé deux terrains de padel, permettant ainsi aux Miossais de diversifier leurs activités sportives. « En 10 ans, nous avons triplé la surface dédiée au sport », se félicite Laurent Thébaud, adjoint à la mairie. Ces investissements ont transformé Mios en une ville dynamique, tournée vers le sport.   

Vue du fronton de l'édifice avec le nom du complexe "Pierrette et Roger Mayonnade"
La Région Nouvelle-Aquitaine a soutenu ce projet

La construction d'un complexe sportif de à Mios s'inscrit dans la stratégie du contrat d'attractivité du Bassin d'Arcachon Val de l'Eyre via deux objectifs :