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Présentation du Pays Basque

Territoire transfrontalier, au coeur d’une euro-région dynamique et de l’arc atlantique, le Pays Basque occupe une position stratégique dans les échanges européens nord-sud. Il rassemble 312 278 habitants et 158 communes, en faisant le deuxième EPCI de la Région Nouvelle-Aquitaine en termes de population, avec un profil singulier : 130 communes de moins de 2 000 habitants, 2 communes de plus de 40 000 habitants et 2/3 de sa population vivant sur le littoral.

Publié le vendredi 20 mars 2020
  • #Politique contractuelle

Un modèle de développement de type « touristique »

La structure des moteurs de développement du territoire laisse transparaître un modèle de développement de type « touristique », qui traduit une spécialisation a priori des modalités de fonctionnement socio-économique du territoire, liée à sa forte attractivité touristique. La réalité est plus nuancée.

Les revenus productifs exportateurs, bien que sous-représentés, sont significatifs comparés à ceux d’autres territoires à vocation touristique et se singularisent par leur progression. Les pensions de retraite sont d’un poids conséquent même s’il est proportionnellement moins élevé qu’en moyenne dans les territoires de structure comparable. Les revenus pendulaires se situent dans la moyenne. Ces trois bases constituent des leviers complémentaires importants dans le processus de captation de revenus.

Le modèle de développement du territoire traduit en réalité des modalités de fonctionnement plutôt diversifiées. Le modèle apparaît porteur sur le plan économique et social, comme en témoigne la relative faible dépendance aux mécanismes de redistribution (revenus sociaux, revenus publics) significativement sous-représentés.

Un important tissu de Très Petites Entreprises

Le tissu économique du Pays Basque est, davantage que dans les territoires de référence, composé de petites entreprises. Il est constitué à 82,9 % d’établissements de moins de 10 salariés (contre 79% pour les territoires de structure comparable) qui regroupent 27,8% de l’emploi salarié (contre 20,3 %).

À l’inverse, les établissements de 50 salariés et plus sont sous-représentés.

Les grandes entreprises (établissements de 100 salariés et plus) concentrent une part relativement faible des emplois salariés (26,5% contre 37,2 % dans les territoires de structures comparables).

Le territoire compte 122 établissements de plus de 100 salariés qui regroupent 26,5% de l’emploi salarié.

25 établissements ont 250 salariés et plus dont 2 de 500 à 999 salariés :

  • DASSAULT AVIATION à Anglet Construction aéronautique et spatiale
  • NA PALI à Saint Jean de Luz- Fabrication de vêtement.

Les trois autres entreprises de plus de 250 salariés sont :

  • LAUAK FRANCE Ayherre - Fabrication de structures métalliques et de parties de structures,
  • TECHNOFLEX à Bidart - Fabrication d'emballages en matières plastiques
  • EPTA FRANCE SAS à Hendaye- Fabrication équipements aérauliques et frigorifiques industriels.

L’économie sociale et solidaire est globalement plus présente sur le Pays Basque qu’en Nouvelle-Aquitaine. Elle emploie 13% du total des salariés du territoire (contre 11,9 % en région), soit près de 12 500 salariés répartis dans 1 293 établissements.

Un effet local très favorable

Pour mieux comprendre les raisons du dynamisme économique du territoire, il est possible de distinguer l’évolution des emplois liée à l’orientation sectorielle de l’économie locale de celle qui est liée à ses capacités propres, dite « effet local », et qui renvoie à la présence d’aménités, de centres de recherche et surtout à la capacité de coordination du tissu productif local.

Des enjeux de développement

L’économie du Pays Basque est structurée autour de deux piliers :

  • Le premier, résidentiel, s’est développé en lien avec la forte attractivité du territoire (BTP, commerce et services, tourisme)
  • Le second pilier, productif, plus historique, résiste face à la forte croissance et la pression de l’économie résidentielle.

L’enjeu sous-jacent à cette dualité économique est de maîtriser et limiter une hyper résidentialisation de l’économie pourvoyeuse d’effets pervers sur le long terme : précarité des emplois, développement et équilibre trop fortement dépendants de facteurs exogènes (climatique, géopolitique, etc.) en favorisant l’économie productive qui, a contrario, est pourvoyeuse d’emplois qualifiés et d’innovation.

Face à cet enjeu économique, il s’agit également de pouvoir maitriser l’exceptionnelle attractivité du territoire pour en préserver les atouts environnementaux :

  • en maitrisant l’attractivité touristique ;
  • en maitrisant l’attractivité résidentielle, pour en limiter les effets négatifs sur le marché du logement, la consommation d’espace, et les conflits d’usage ;
  • en stabilisant le volume des flux pendulaires et en favorisant des solutions de mobilités alternatives décarbonées.

La situation de vulnérabilité du territoire

La nouvelle politique contractuelle de la Région apporte un soutien différencié en fonction du degré de vulnérabilité du territoire. Quatre domaines de vulnérabilité ont été définis au regard des compétences principales et ambitions régionales pour caractériser la situation relative des territoires :

  • le revenu des ménages,
  • l’emploi et le marché du travail,
  • le niveau de formation de la population,
  • la démographie et l’accessibilité aux services de la vie courante.

Trois niveaux de vulnérabilité ont été retenus : moins vulnérable, intermédiaire, plus vulnérable. Un indicateur synthétique calculé en fonction du nombre de domaines pour lesquels la Communauté d’Agglomération Pays Basque présente une vulnérabilité a classé ce territoire comme moins vulnérable, ce qui ne doit pas cacher des disparités intraterritoriales fortes.