Terres en Chemin propose un outil innovant pour accompagner les jeunes agriculteurs non issus du monde agricole dans leur installation et les retraités dans la transmission de leurs terres
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Comment aider les jeunes à s’installer ? Comment éviter l’agrandissement continue des exploitations existantes et par là même la massification des productions ? La SCIC (société coopérative d’intérêt collectif) Terres en Chemin a créé un outil innovant de gestion du foncier agricole qui propose une veille sur les lots intéressants.
Mise en place d’ateliers
"En trente ans, la commune d’Alloue est passée de 75 à 25 exploitations" raconte Christian Leduque, cogérant de Terres en chemin avec Alexandre Boutant. "Aussi, nous avons souhaité trouver un moyen pour offrir les mêmes chances d’accès à la terre à tous, tout en sanctuarisant une certaine surface. C’est une sorte de « discrimination positive » pour les porteurs de projet non issus du monde agricole. Cela nous permet de lutter contre les obstacles qu’ils peuvent rencontrer. L'outil leur permet non seulement de mieux s'adapter à un nouvel environnement, d’intégrer divers réseaux, d’obtenir des aides matérielles, mais aussi de nouer du lien social », .
Actuellement, Terres en Chemin héberge ou met en attente 50 hectares de terres en jouant un rôle de tampon : 10 hectares sont réservés à l’élevage de canards et 40 hectares sont stockés pour être exploités par un jeune moutonnier en instance de s’installer. Un espace test dans le secteur des volailles devrait être prochainement mis en place. De plus, Terres en Chemin travaille en étroite collaboration avec la SCIC Champs du Partage, une « couveuse » agricole régionale qui permet à de nouveaux agriculteurs de tester la viabilité de leur projet en le testant en grandeur nature.
Pour les retraités
Pour prétendre à la retraite, un exploitant agricole doit vendre ou louer ses terres (hors 5 hectares considérés comme surface de subsistance). Inquiets de ne pas pouvoir percevoir leur versement, certains exploitants se sentent alors pressés de les transmettre. Pour qu’ils puissent prendre leur temps et étudier les différentes propositions qui leur sont faites, Terres en chemin leur offre désormais la possibilité de devenir coopérateurs. C'est alors la SCIC qui en réalise l'entretien en attendant de trouver le repreneur. Une manière de se réapproprier la gestion des terres à l'échelle locale et de provoquer l'arrivée de nouveaux arrivants sur la commune.
- Le budget du projet : 40 000 € ;
- Financement de la Région : 20 000 € ;
- Début de la deuxième étape : janvier 2020 ;
- 50 % des terres vont changer de mains dans les dix ans, et 50 % des jeunes qui vont s’installer ne sont pas issus du monde agricole ;
- Terres en Chemin héberge 50 hectares de terres.