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Femme en intérieur devant machine agricole
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actualité

Quand la robotique agricole aide le Bergeracois

territoire

Grand Bergeracois

Une nouvelle filière d’agriculture numérique est d’en train d’émerger dans le Bergeracois. Elle met au point des engins agricoles autonomes.

Publié le lundi 18 juillet 2022
  • #Économie territoriale
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Le Bergeracois est en train de construire une filière d’agriculture numérique qui va devenir un appui au développement de ce territoire de Dordogne. Tout commence en 2015 quand le président Alain Rousset lance le Cadet, pour Contrat néo-aquitain du développement de l’emploi sur les territoires. L’objectif est alors d’apporter un soutien particulier à des secteurs en mutation économique. Des territoires qui ont souvent connu des destructions d'emplois industriels importants en plus d’une situation socio-économique fragile.

S'appuyer sur le Centre technique des fruits et légumes

L'idée est alors d'apporter une réponse forte sur ces territoires en mobilisant un chargé de mission, qui travaille sur place. C’est le cas avec Guillaume Malbert, chef de projet Cadet Grand Bergeracois en poste à Bergerac pour la Région Nouvelle-Aquitaine.

Le Bergeracois est doté d’un Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL) à Prigonrieux, structure nationale de recherche et développement. Le programme Cadet a pu appuyer sur la volonté prometteuse de spécialisation du centre sur les enjeux de la robotique agricole.
La Région est alors venue en soutien du CFTIL à hauteur de 700 000 euros pour la réalisation d’une plateforme de recherche et développement nommée TITEC (Transfert Innovation et TECHnologies).

Améliorer et réduire les pulvérisations

Cette plateforme est ouverte à des utilisateurs de robots, des start-up ou des agro-équipementiers. Le but est d’améliorer et de tester de nouvelles solutions techniques pour développer la robotique agricole. Robotique qui répond à deux principaux enjeux : les questions environnementales et les problématiques de santé et de recrutement.
Pour la première, des applications sont développées pour protéger les habitations et les agriculteurs de l’épandage des produits phytosanitaires. L’idée est de mesurer les températures, la force des vents et d’étudier ainsi comment se comportent les gouttelettes.

Pour pouvoir tester toutes ces solutions techniques, la plateforme TITEC est dotée d’une unité couverte de 1100 mètres carrés et d’un verger de 1,3 hectare. Cela permet ainsi de mener à la fois des évaluations en conditions standardisées mais aussi en conditions réelles.

Le deuxième enjeu auquel peut répondre la robotique agricole est le recrutement. La robotisation de l’agriculture permet de donner une image du secteur plus dynamique et d’attirer des jeunes.

Les avantages d’un Bergeracois fertile

Si le Bergeracois a été choisi pour la construction de cette filière d’agriculture numérique c’est qu’il dispose d’un terreau très fertile. Le secteur agricole, très diversifié, est notamment composé de maraichers, d’arboriculteurs et de viticulteurs. Côté vignoble, justement, 20% des surfaces sont en déjà en bio, largement plus que dans d’autres appellations.
Des agriculteurs déjà tournés vers la robotique qui peuvent compter sur la présence d’agro-équipementiers mais aussi sur des PME qui disposent de bureaux d’étude très utiles.

De plus, la formation, brique indispensable pour cet important secteur économique, est très présente sur le territoire avec le lycée agricole de la Brie à Montbazillac ou encore un BTS machinisme agricole à Bergerac.

Tous ces ingrédients font du Bergeracois le berceau de l’émergence d’une filière de robotique agricole en lien étroit avec les centres de recherche néo-aquitains, les clusters régionaux, le pôle agriculture et le pôle développement économique et environnemental du conseil régional.

Le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL)

Le CTIFL est basé à Prigonrieux, commune voisine de Bergerac.
Comptant 68 salariés dont 23 ingénieurs et chercheurs, il a pour mission de favoriser l’innovation technique et les transferts de technologie pour la filière par la recherche appliquée et l’expérimentation. Mais aussi de coordonner les méthodes et moyens mis en œuvre, et de valoriser les expérimentations et les communiquer aux professionnels.
Pour cela, il dispose d’un domaine expérimental de 83 hectares  et 5 000 mètres carrés de serre verre et abris plastiques ainsi que de plusieurs laboratoires (analyse sensorielle, biologie moléculaire et virologie, détection de bio-agresseurs, analyses bio-enzymatiques, etc.).