Le futur Pôle de l’économie sociale et solidaire et des cultures urbaines de Périgueux s’investit dans de nouveaux modèles, en mode collectif et participatif.
- #Solidarité
- #Vie associative
- #Politique contractuelle
Les origines du projet remontent à 2014. Des skateurs interrogent la ville sur les moyens dont pourraient disposer différentes associations sans point de chute pour développer des projets aux envergures diverses. Une réflexion collective et participative débute autour des cultures urbaines. Bientôt, un site est retenu... Dans une boucle de l’Isle, au bas de Coulounieix-Chamiers, un ancien camp américain de 5 hectares est idéalement situé, à l’interface des quartiers prioritaires et du centre-ville de Périgueux. L’espace est immense et peut accueillir un vaste projet. Il va devenir la base du premier véritable pôle de l’économie sociale et solidaire de Dordogne.
Innovation solidaire
Réunis aujourd’hui au sein de l’association Camp’US, les acteurs fondateurs travaillent aux côtés des institutions à la création du projet Silôt. Le site conserve de l’ancien camp militaire deux grands hangars « mémoire ». Il fait maintenant l’objet d’aménagements successifs dont le terme a pris quelque retard avec la crise Covid. Initialement prévue pour 2022, l’inauguration a été repoussée à 2025, au moment où prendra fin la vaste opération de rénovation urbaine de Coulounieix-Chamiers. La ville, en bordure de la métropole périgourdine, s’est lancé dans un chantier ambitieux pour en finir avec l’image d’un quartier cité-dortoir. Une « métamorphose sans précédent depuis l'édification du quartier dans les années 50 », se félicite le site de la ville. Le projet Silôt s’inscrit en marge de cette transformation.
Cultures urbaines
Ce « lieu de partage et d'apprentissage intergénérationnel et connecté, tourné vers les cultures urbaines », comme le décrivent les concepteurs du Grand Périgueux est donc situé idéalement, non loin du quartier d’affaires et de la Digital Valley, juste aux portes de Coulounieix. Deux passerelles le relieront à la voie verte. Il comprendra trois halles dédiées aux pratiques urbaines (skate, BMX, roller, street workout, hip-hop, percus, samba, capoeira, etc.), des espaces événementiels, un auditorium, des jardins potagers partagés...
Modèle économique
Mais, au-delà de son utilité sociale, l’essence même du projet est d’inviter ceux qui vont le faire vivre à se projeter dans un modèle économique innovant et écoresponsable. Les futurs bâtiments comprendront ainsi des ateliers de réparation, recyclage, création. Comprendre : toutes les activités dédiées aux nouvelles pratiques numériques et aux cultures urbaines à la base du projet. Ils s’adapteront, d’autre part, à des espaces administratifs pour que les associations puissent se structurer, avec un espace de coworking et en intégrant l’incubateur Émergence Périgord. À terme, ce vaste tiers-lieu devrait également s’intéresser au tourisme expérienciel avec l’arrivée in situ d’anciens wagons SNCF. Ce qui s’apparente à un lieu hybride, entre parc d’activités et parc de loisir en bord de rivière, accueillera aussi concerts et activités artistiques.