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Beaulieu-sur-Dordogne - R Ramshorn- Corrèze Tourisme
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Présentation de la Vallée de la Dordogne Corrézienne

Située en limite Est de la reg1on, au Sud du département de la Corrèze, la Vallée de la Dordogne Corrézienne 64 communes, toutes rurales, compte une population de 24 573 habitants. Le territoire de contractualisation est composé de. deux Communautés de communes, celle du Midi Corrézien (34 communes) et celle de la Xaintrie Val'Dordogne (30 communes). La première ne présente pas de vulnérabilité particulière et la deuxième est située en situation de vulnérabilité intermédiaire.
La nouvelle approche régionale de la vulnérabilité, basée sur le revenu médian disponible par unité de consommation, confirme pour ce territoire et ses EPCI, les mêmes niveaux de vulnérabilité constatés dans la précédente contractualisation.

Publié le mercredi 18 mars 2020
  • #Politique contractuelle

Un territoire de projet

Couvert par un réseau routier secondaire dense, le PETR dispose d’un accès au réseau autoroutier de l’A20 Paris-Limoges-Toulouse et de l’A89 Bordeaux-Lyon via les échangeurs de Brive et Tulle. Ces deux villes offrent également l’accès à des liaisons ferroviaires structurantes. L’aéroport de Brive-Vallée de la Dordogne offre des liaisons aériennes avec Paris, Lyon, Ajaccio et Porto.

Les pôles qui animent ce territoire rural sont de petite taille. Les trois principaux, Argentat, Meyssac et Beaulieu-sur-Dordogne (respectivement 1 600, 700 et 600 emplois), regroupent seulement 22% de la population et 39 % des emplois.

Les agglomérations de Tulle et Brive-la-Gaillarde, attenantes, exercent une forte attraction sur le territoire en termes d’emplois et d’équipements.

Un modèle de développement qui engendre d’importantes captations de revenus mais un système de redistribution peu efficace

Le modèle de développement de la Vallée de la Dordogne Corrézienne se caractérise par son profil « touristique ». En effet, le poids des dépenses touristiques, le plus important parmi les territoires ruraux néoaquitains, est près de deux fois supérieur à la moyenne. Les activités touristiques s’appuient sur des atouts locaux riches et variés : spécificités architecturales, paysagères et patrimoniales, attrait de la rivière Dordogne, savoir-faire et produits du terroir.

Les revenus pendulaires, importés par les actifs qui résident sur le territoire et travaillent à l’extérieur, contribuent également à la captation de richesses. 42 % des actifs occupés résidant dans le PETR travaillent à l’extérieur du territoire et importent les salaires obtenus ailleurs. Le territoire tire ainsi particulièrement profit d’échanges intenses avec l’agglomération de Brive-la-Gaillarde et plus modestement avec celle de Tulle ainsi qu’avec la CC Causses et Vallée de la Dordogne (le pôle d’emploi de Biars-sur-Cère dans le Lot, notamment).

Le modèle de développement du PETR de la Vallée de la Dordogne Corrézienne, à forte spécialisation résidentielle, témoigne d’une dépendance modérée du territoire aux dispositifs de redistribution publics et se traduit par un potentiel de captation de richesse élevé (le plus élevé de tous les territoires ruraux).

Mais ce potentiel lié à la captation de richesses, ne bénéficie pas à l’économie présentielle (biens et services à destination de la population locale et des touristes). En effet, la propension locale à consommer est très défavorable, la densité en emplois présentiels est inférieure à la moyenne des territoires ruraux. Ce constat laisse supposer que le territoire souffre d’une forte évasion commerciale, sans doute due à la proximité des pôles d’équipements de Brive-la-Gaillarde et Tulle et amplifiée par l’intensité des flux domicile-travail.

Une économie en mutation qui peine à rebondir après la crise

Comme partout, le tissu économique de la Vallée de la Dordogne Corrézienne, a enregistré une véritable mutation au cours des 40 dernières années. La part de la sphère productive exportatrice dans l’emploi total a chuté de 64 % en 1975 à 39 % en 2015 au profit de la sphère présentielle.

Les pertes d’emplois de la sphère productive touchent essentiellement le secteur agricole.Néanmoins, entre 2010 et 2015 lagriculture a connu une reprise (+12,3% emplois), contrairement aux autres territoires ruraux de la région, tout en étant fragilisée par le vieillissement prononcé des chefs d’exploitations.

Le poids de la sphère productive reste cependant supérieur à celui de la province (34 %) conférant toujours une orientation productive à l’économie locale. Aux côtés de l’agriculture-sylviculture-pêche qui spécialise le tissu économique en concentrant 13 % des emplois en 2015 (contre 5,2 % en Nouvelle-Aquitaine), plusieurs secteurs industriels sont fortement surreprésentés sur le territoire : l’industrie du bois-papier-imprimerie, l’industrie agro-alimentaire et l’industrie chimique (plus particulièrement la fabrication de parfums et cosmétiques) ainsi que, dans une moindre mesure, la production et distribution d’énergie et la fabrication de machines et équipements.

L’atout que représente aujourd’hui cette concentration sectorielle est susceptible de se retourner en fonction du contexte concurrentiel.

Bien que le tissu économique local ait bien résisté aux effets de la « Grande récession » de 2008 à 2011 en stabilisant ses effectifs salariés, cette capacité de résilience s’est ensuite érodée. Les emplois salariés privés se sont réduits de 200 entre 2011 et 2014, cycle de légère récession au niveau régional et national, et ne bénéficient pas de la reprise depuis.Au total, entre 2008 et 2017, le PETR a perdu davantage d’emplois salariés que la moyenne des territoires ruraux (-10 %, soit -300 emplois). Les motifs de ces pertes d’emploi ne sont pas vraiment à rechercher du côté de l’orientation du tissu économique mais par un effet local négatif qui interroge la structuration et l’efficacité de l’écosystème local : capacité de coordination et synergies entre acteurs locaux, inscription dans des réseaux, capacité à innover ....

Un vieillissement très prononcé de la population qui menace le renouvellement de la main d’œuvre mais des jeunes très qualifiés et une situation sociale préservée

Le PETR se démarque de la moyenne des territoires ruraux par une attractivité toujours meilleure et continue depuis 1975. C’est grâce à une intensification de l’attractivité que le territoire a gagné des habitants entre 1999 et 2010. Mais depuis, elle permet seulement de compenser le déficit naturel à l’échelle de l’ensemble du territoire.

Ce déficit naturel résulte d’un vieillissement très prononcé de la population. Les seniors de plus de 60 ans représentent dores et déjà 38,6 % de la population et sont 1,6 fois plus nombreux que les jeunes de moins de 30 ans. Ce ratio positionne le PETR parmi les 5 territoires les plus vieillissants de Nouvelle-Aquitaine.

La population active est aussi sensiblement plus âgée que dans les territoires de référence. Il convient d’anticiper les difficultés de renouvellement de la main d’œuvre que pourraient poser les départs massifs à la retraite dans les années à venir et de consolider, pour ce faire, l’attractivité de l’ensemble du territoire.

À ce titre, il convient de noter que les caractéristiques du parc de logements ne sont pas favorables. Comme dans les territoires ruraux, l’ancienneté du parc et l’intensité de la vacance révèlent probablement une qualité déclinante du parc, pas forcément adaptée à la demande (confort, taille, isolation, offre locative réduite...).

Par contre, le territoire bénéficie d’un niveau d’équipement plutôt favorable.

Le fonctionnement du marché du travail se traduit par des conditions de travail moins précaires que dans la région (moins de contrats courts) et un taux de chômage contenu. Inférieur de 4 points au taux régional, il progresse au même rythme entre 2010 et 2015.

Toutefois, le revenu des ménages est inférieur aux moyennes régionales, quelle que soit la catégorie sociale, mais il est supérieur à la moyenne des territoires ruraux dans les deux EPCI. Ce constat est en lien avec la composition sociale de la population.

Les situations de pauvreté sont un peu plus répandues que dans la région, mais beaucoup moins que dans les territoires ruraux (14,2 % des ménages vivent au-dessous du seuil de pauvreté), avec des disparités locales.

Le niveau de qualification de la population du PETR de la Vallée de la Dordogne Corrézienne est globalement meilleur que dans les territoires ruraux. Les habitants ont plus fréquemment en poche au minimum un baccalauréat et la population disposant d’un diplôme d’études supérieures est surreprésentée.

La situation de vulnérabilité du territoire

La nouvelle politique contractuelle de la Région apporte un soutien différencié en fonction du degré de vulnérabilité du territoire. Quatre domaines de vulnérabilité ont été définis au regard des compétences principales et ambitions régionales pour caractériser la situation relative des territoires :

  • le revenu des ménages,
  • l’emploi et le marché du travail,
  • le niveau de formation de la population,
  • la démographie et l’accessibilité aux services de la vie courante.

Trois niveaux de vulnérabilité ont été retenus : moins vulnérable, intermédiaire, plus vulnérable. Un indicateur synthétique calculé en fonction du nombre de domaines pour lesquels l’EPCI présente une vulnérabilité a classé les EPCI de la façon suivante :

  • Communauté de communes Midi Corrézien : moins vulnérable,
  • Communauté de communes Xaintrie Val’Dordogne : situation intermédiaire.