En Lot-et-Garonne, un site implanté au cœur d’une importante zone économique propose des conditions attractives aux nouveaux entrepreneurs le temps que leur activité prenne de l’essor. Il favorise aussi l’innovation.
« Les meilleures idées sont cultivées ici ». Cette maxime inscrite sur un mur résume bien la philosophie de l’hôtel d’entreprises Agropole Confluence, réservé aux sociétés agroalimentaires émergentes. Il se fait l’écho de l’identité agricole prononcée du Lot-et-Garonne. La structure bénéficie d’une excellente localisation au sein de la zone d’activité de la Confluence à Damazan, une commune centrale du département reliée à Bordeaux, Agen et Toulouse par l’autoroute A62. Bastide au charme touristique indéniable, posée au bord du canal latéral de la Garonne, Damazan pèse dans l’économie du territoire avec les 140 hectares du pôle de la Confluence. Une soixantaine d’entreprises, porteuses de 800 emplois, y ont élu domicile.
© Nicolas Michel
Aux racines du projet : Agropole Agen
A l’origine de l’hôtel d’entreprises se trouve Agropole Agen, fondé en 1989 pour favoriser le développement industriel d’acteurs de la filière agroalimentaire. Son slogan « de l’idée à l’usine » se traduit par un accompagnement personnalisé des porteurs de projets installés sur la pépinière d’Estillac, aux portes d’Agen. Ce modèle de réussite, avec un taux d’occupation optimal, a fini par nécessiter une extension réalisée à Damazan. Elle a été inaugurée le 5 septembre 2023 en présence du Président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset. La Région a octroyé pour sa réalisation une subvention d’une hauteur de 225 381 euros, soit un quart du plan de financement total.
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Favoriser les jeunes pousses
L’hôtel d’entreprises regroupe 9 cellules sur un site de 3 200m². Réparties de part et d’autre d’une grande aire de chargement et de déchargement, elles présentent des superficies allant de 200m² à 800m² aménageables en fonction des besoins des locataires ; lesquels trouvent sur place les conditions idéales pour se lancer, à commencer par des loyers compétitifs. Outre un bel espace de coworking et des salles de réunion équipées (qui peuvent être louées par des entreprises extérieures à la pépinière), les lieux comportent un laboratoire de cuisine complet permettant de réaliser sur place des recettes à tester ou à présenter à de futurs investisseurs.
La pépinière peut être vue comme un vivier d’idées novatrices. Les concepts s’y développent, comme par exemple celui des cocktails servis en pression dans des fûts par la société On Tap Cocktails, en pleine croissance (elle en est venue à prendre une seconde cellule). En matière d’innovations, on peut citer également les laboratoires toulousains Nano. Créés en 2020 et spécialisés dans la biotechnologie au service de la nutrition animale, ils ont fait le choix de s’installer à Damazan en 2025.
© Agropole
Valoriser l’écosystème agroalimentaire du Lot-et-Garonne
« Tout est mis en oeuvre pour attirer les entreprises mais aussi pour les retenir sur notre territoire une fois qu’elles quittent la pépinière » déclare Jean-Eudes Bitrian, responsable du service développement économique de la communauté de communes du Confluent et des Coteaux de Prayssas, dont dépend Damazan. Si Agropole Agen reste le maître d’ouvrage, la Communauté de Communes joue un rôle d’accueil sur le site et de gestion de l’espace de coworking, de même qu’elle chapeaute de par sa compétence économique la zone d’activités du Confluent. Un vrai travail collaboratif s’est mis en place entre Agropole Agen et la communauté de communes pour valoriser la formidable opportunité que représente la pépinière Agropole Confluent pour les porteurs de projets et, à travers eux, pour toute la filière agroalimentaire du Lot-et-Garonne.
L’aide régionale s’inscrit dans le cadre du Contrat de Développement et de Transitions de la Vallée du Lot et Bastides, dont le premier axe stratégique vise à soutenir l’économie locale en dynamisant les filières industrielles pour favoriser la création d’emplois et la montée en valeur des productions locales. Le sous-axe concerné porte sur la requalification du foncier existant afin de le rendre plus adapté aux besoins des entreprises et de faciliter l’émergence de nouvelles activités.
La Région Nouvelle-Aquitaine a ainsi participé à hauteur de 225 381 euros, soit 26.60% du coût total du projet.
