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Vue par drone de containers verts et rouges arrangés en lotissement
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actualité

A Rion-des-Landes, un plan pour le logement

territoire

Adour Landes Océanes

Comment concilier aménagement des espaces publics, création d’habitats et de commerces, rénovation énergétique et développement économique responsable en zone rurale ? La commune de Rion-des-Landes a répondu à cette équation en 2019 à travers son plan de référence pour le logement.

Publié le jeudi 13 juin 2024
  • #Logement
  • #Solidarité

« Dans une commune qui fait 10 kilomètres d’un bout à l’autre et dont la superficie est largement plus grande que celle de Paris, recentrer nos investissements autour du centre-bourg prend tout son sens », explique Laurent Civel, maire de Rion-des-Landes, commune de 3 106 habitants.

Une étude "plan patrimoine"

Cette stratégie se traduit par la construction d’une résidence pour des salariés saisonniers, de l’habitat regroupé pour personnes âgées, la création de lotissements pour de l’accession à la propriété et la réhabilitation du parc locatif social de la commune. Autant d’opérations achevées ou en cours de réalisation. Avec en corollaire trois atouts en phase avec les recommandations de Néo Terra : limiter au maximum l’usage de la voiture par des services de proximité, réduire l’empreinte carbone de l’habitat par une meilleure performance énergétique et prendre en compte la dimension sociale des publics les plus fragiles, dont les jeunes et les personnes âgées. « Notre parc locatif commun a fait l’objet d’une étude plan patrimoine en 2021. Nos 36 logements ont été soumis à un examen détaillé, avec prévision des travaux et notion de priorisation, gains énergétiques possibles pour chaque logement, analyse des financements mobilisables et planification des travaux », explique pour sa part Patrick Mimot, directeur général des services de Rion-des-Landes.

 
Qu'est-ce qu'une étude "plan patrimoine" ?
Cet outil "permet d’établir le diagnostic de l’ensemble du parc des logements communaux afin de définir le degré d’intervention nécessaire par opération, son coût ainsi que les subventions mobilisables." Source Soliha Landes
Un homme souriant devant des bâtiments en bois
Le maire de Rion-des-Landes, Laurent Civel, devant les logements pour saisonniers construits par la commune.

Rénovation et performance énergétique

Dans les Landes, la commune nouvelle, fruit de la fusion de Boos et de Rion-des-Landes en 2017, compte quelque 600 personnes âgées. Une première phase de 24 logements a été engagée en 2022. Elle a porté sur la rénovation d’un ancien foyer de personnes âgées en 21 studios de 31 à 45 m2 et deux T2 : réfection de la toiture, isolation des combles par fibre de bois, doublage des murs, remplacement des meubles de cuisine, travaux de peinture et remplacement des volets. Ces logements de plain-pied sont occupés par des personnes âgées valides, des étudiants et des jeunes dans une logique de mixité sociale intergénérationnelle avec des loyers allant de 182 à 260 euros. La performance énergétique du bâti est passée d’une étiquette E originelle à une notation C, le tout pour un budget de 422 000 euros, dont 102 000 euros de subvention de la Région. Une seconde phase de réhabilitation est en cours sur les autres logements.

Ensemble de containers de couleurs pris au ras du sol
Des logements bien placés qui permettent de réduire l'usage de la voiture, bien isolés et accessibles financièrement.

Des logements de proximité

Bénéfique en termes d’empreinte carbone, le programme de réhabilitation de Rion-des-Landes présente aussi l’intérêt de pouvoir loger temporairement des jeunes salariés, dont certains sont apprentis. Située en zone rurale, la commune possède une forte vocation industrielle. Elle compte sur ses terres la société Egger Panneaux et Décors (500 salariés) et plusieurs PME de 20 à 200 salariés qui emploient des jeunes en alternance ou en intérim. « On sait que de nombreux jeunes salariés refusent aujourd’hui des postes pour une question d’habitat de proximité décent à prix attractif. Agir pour une économie durable, c’est aussi leur offrir comme on le fait une solution d’hébergement où ils peuvent aller travailler à pied ou à vélo, avec des commerces et des services publics de proximité », conclut Patrick Mimot.