L’analyse socioéconomique du Haut Limousin, dessine le portrait d’un territoire essentiellement rural marqué par une double décroissance démographique et économique. L’une des principales faiblesses du territoire réside dans son profil sociodémographique : une population en diminution, plutôt âgée, faiblement formée, avec un degré de pauvreté élevé, mais aux inégalités moins accentuées. La vulnérabilité du territoire est confirmée par le niveau de revenu médian disponible par unité de consommation qui est l’indicateur de vulnérabilité retenu par la Région. En effet, les deux communautés de communes sont en dessous du revenu médian moyen de Nouvelle-Aquitaine. Les deux EPCI sont ainsi classés en vulnérabilité forte.
- #Politique contractuelle
Un territoire de projet
L’association est la structure juridique du GAL du Pays du Haut Limousin en charge de la gestion du programme européen Leader pour une période de 6 années.
Le Pays a également candidaté dans le cadre de l’appel à projets à destination des territoires du Massif Central sur la période 2018 -2021 en vue de poursuivre l’éligibilité dont elle avait fait l’objet sur la période 2015-2018.
Un territoire rural peu dense
La commune la plus importante est Bellac, sous-préfecture de 4 543 habitants.Le reste du territoire est composé de communes de petite taille (en nombre d’habitants): 43 communes de moins de 1000 habitants, 6 communes qui comptent entre 1000 et 2 000 habitants: Arnac-la-Poste, Le Dorat, Magnac-Laval, Peyrat-de-Bellac, Saint-Sulpice-les-Feuilles, Val d’Issoire; et seulement 2 communes de plus de 2000 habitants: Châteauponsac (2205 hab.) et Bellac. Globalement, les principaux pôles de vie sont répartis de manière équilibrée mais aucune commune ne joue un rôlemoteur, Bellac ayant du mal à jouer ce rôle pour l’Ouest du territoire. Cela tient notamment au fait de l’existence de pôles d’attractivité extérieurs au Pays qui lui font « concurrence » en termes de dynamisme et d’attractivité et/ou de proximité (St-Junien, Montmorillon, la Souterraine, Limoges).
Le territoire Haut Limousin se distingue parmi les territoires ruraux néo-aquitains par l’ampleur de l’effondrement de sa sphère productive exportatrice et la légère augmentation de l’économie présentielle. Le tissu économique conserve une connotation agricole forte qui se maintient. Le territoire présente une très forte spécialisation dans l’industrie textile-habillement-cuir.
Un territoire très affecté par la crise
Sur l’ensemble de la période 2008-2016, il est à noter une très forte diminution du niveau de l’emploi de -12,8%(soit une perte de 419 emplois).
Des diminutions d’emplois significatives dans le commerce, la réparation automobile, la construction, les activités de services administratifs et de soutien, la fabrication de produits en caoutchouc/matières plastiques, les activités juridiques, comptables et de gestion. Un seul secteur affiche une progression : la métallurgie.
Les revenus résidentiels occupent une place croissante dans le processus de captation de revenus extérieurs.
Une composante des revenus résidentiels s’est très largement développée : les revenus liés aux pensions de retraite. Cela implique une part de plus en plus importante de personnes âgées sur le territoire et un équilibre précaire et fragile. Les dépenses liées à la santé sont de plus en plus importantes du fait du vieillissement de la population.
Les revenus touristiques et pendulaires restent relativement modestes, reflet du manque d’attractivité du territoire qui s’inscrit clairement dans le cadre des territoires de passage avec la présence de 3 axes routiers majeurs: RN 145 –RN 147 –A20.
L’offre d’hébergements touristiques est très faible sur le territoire, elle reste à développer et à qualifier. Il est cependant à noter que le nombre de résidences secondaires, comptabilisé dans le nombre de lits touristiques, est très important en Haut Limousin. Cela est dû au fait que le nombre de lits est ramené au nombre d’habitants qui est très faible.
Le Haut Limousin tire profit de ses relations de proximité
Les migrations pendulaires vers Limoges Métropole et les territoires voisins sont une des composantes du fonctionnement du territoire. En effet, un nombre d’actifs important, domiciliés sur le Haut Limousin, travaillent dans ce secteur et dans une mesure moindre dans les bassins de vie de proximité de La Souterraine, Bessines-sur-Gartempe et Saint-Junien. Ces revenus captés sur des territoires voisins engendrent néanmoins une captation plus forte que l’évasion vers d’autres territoires.
Un dynamisme de création d’établissements plus favorable depuis 2014 en Haut Limousin
Après une forte période de recul jusqu’en 2013, le taux de création d’établissements dans le secteur marchand non agricole, amorce une légère hausse. Ce signe de reprise est encourageant mais reste fragile.
Une déprise démographique très prononcée et de long cours
La diminution de population est l’une des plus fortes des territoires néo-aquitains. Cela est dû à un déficit naturel important et une attractivité démographique récente et timide. L’arrivée de populations anglophones a permis d’endiguer ce phénomène au début des années 2000 mais pas de le stopper. La population est très âgée et le vieillissement de la population atteindra un pic dans les années qui viennent si la tendance générale n’est pas enrayée.
La situation de vulnérabilité du territoire
La nouvelle politique contractuelle de la Région apporte un soutien différencié en fonction du degré de vulnérabilité du territoire. Quatre domaines de vulnérabilité ont été définis au regard des compétences principales et ambitions régionales pour caractériser la situation relative des territoires :
- le revenu des ménages,
- l’emploi et le marché du travail,
- le niveau de formation de la population,
- la démographie et l’accessibilité aux services de la vie courante.
Trois niveaux de vulnérabilité ont été retenus : moins vulnérable, intermédiaire, plus vulnérable. Un indicateur synthétique calculé en fonction du nombre de domaines pour lesquels l’EPCI (établissement public de coopération intercommunale) présente une vulnérabilité a classé les intercommunalités du périmètre de contractualisation de la façon suivante :
- Communauté de communes Haut-Limousin en Marche : situation de forte vulnérabilité
- Communauté de communes Gartempe/St-Pardoux : situation de vulnérabilité intermédiaire