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Coeur entre 2 mers
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Présentation du Cœur-Entre-Deux-Mers

Seule la CC Rurales de l’Entre-deux-Mers est classée en vulnérabilité intermédiaire au regard du revenu médian par unité de consommation (-1 900 euros par an en comparaison à la médiane régionale sans disparité marquée entre les EPCI).
Le territoire est péri-urbain à l’ouest, aux portes de la Métropole, et rural sur la moitié est, composée de la CC Rurales de l’Entre-deux-Mers. 14 des 90 communes sont classées en densité intermédiaire (communes « urbaines »).

Publié le lundi 23 mars 2020
  • #Politique contractuelle

Un territoire de projet

Le projet de territoire du Cœur-Entre–Deux-Mers, intitulé « Ambition 2020 », a fait l’objet d’un important travail de prospective participative en 2018-2019 pour aller vers le projet « Ambition 2030 ».

Le Cœur-Entre-Deux-Mers n’est pas homogène et est en forte mutation. Aux portes de l’agglomération bordelaise sur une large frange à l’ouest, cette partie périurbaine du territoire, très attractive, est sous l’influence directe de la métropole et fortement dépendant du moteur pendulaire. A l’est, la communauté de communes rurales de l’Entre-Deux-Mers, limitrophe du Lot-et-Garonne, dénote avec des spécificités pleinement rurales.

Une des principales préoccupations des acteurs et décideurs locaux est la mobilité domicile-travail, du fait de la forte dépendance à la voiture incitant à réfléchir à d’autres formes de mobilités, plus actives et inclusives, ainsi que de la nécessité à améliorer le raccordement aux d’infrastructures, tant routières que ferroviaires, qui sont limitrophes au territoire.

Du fait de la grande attractivité du Cœur-Entre–Deux-mers, les acteurs et décideurs locaux sont également particulièrement vigilants en matière de gestion du foncier, de dynamisation des centres-bourgs maillant le territoire, de transition écologique et environnementale. Ainsi, le PETR élabore un projet alimentaire de territoire particulièrement ambitieux.

L’analyse socio-économique du Cœur-Entre-Deux-Mers révèle un modèle de développement de type « retraite-pendulaire ». Les revenus pendulaires, importés par les 27 600 actifs qui résident dans le territoire et travaillentà l’extérieur (63,7 % des actifs), constituent la principale source de revenus captés par le territoire. Ainsi le territoire s’inscrit dans une trajectoire d’hyperspécialisation, porteuse de risques sur le plan environnemental. Ce constat rend nécessaire de réguler la dynamique d’accueil, en visant la réduction des déplacements et le développement de mobilités durables notamment. Alors que la population est aussi jeune que celle des autres territoires périurbains de la métropole bordelaise, les pensions de retraite pèsent de façon significative du fait d’un montant moyen des retraites sensiblement plus élevé.

Le secteur productif, pourtant historiquement ancré sur le territoire et témoignant d’une forte vitalité durable, voit une partie de sa masse salariale s’évader car plus de la moitié de ses emplois sont occupés par des actifs extérieurs. Cette dynamique productive nécessite d’être pérennisée et le territoire pourrait accroitre la masse de revenus captés si davantage d’emplois de cette sphère étaient occupés par des actifs résidents sur le territoire.

La situation sociale du territoire apparaît favorable, la précarité de l’emploi y est modérée et le chômage inférieur aux moyennes. Le niveau de revenus de la population est supérieur à celui observé dans tous les territoires de référence et la pauvreté globalement peu marquée. Le territoire est toutefois hétérogène : la Communauté de communes rurales de l’Entre-Deux-Mers se distingue par la faiblesse du niveau de revenu de la population et des situations de pauvreté très répandues.

L’analyse socio-économique du Cœur-Entre-Deux-Mers démontre un système de redistribution des revenus captés dans la moyenne. Les moteurs de développement permettent d’assurer un volume de revenus en provenance de l’extérieur dans la médiane des territoires périurbains de la métropole bordelaise. Le territoire bénéficie d’une propension à consommer localement également située dans la médiane, qui laisse supposer une évasion commerciale moyenne. Dans ce contexte, la densité en emplois présentiels est tout de même supérieure aux moyennes de comparaison : la forte attractivité démographique du Cœur-entre-deux-mers et le niveau de revenu élevé de sa population permettent de stimuler la création d’emplois présentiels.

La situation de vulnérabilité du territoire

La nouvelle politique contractuelle de la Région apporte un soutien différencié en fonction du degré de vulnérabilité du territoire. Quatre domaines de vulnérabilité ont été définis au regard des compétences principales et ambitions régionales pour caractériser la situation relative des territoires :

  • le revenu des ménages,
  • l’emploi et le marché du travail,
  • le niveau de formation de la population,
  • la démographie et l’accessibilité aux services de la vie courante.

Trois niveaux de vulnérabilité ont été retenus : moins vulnérable, intermédiaire, plus vulnérable. Un indicateur synthétique calculé en fonction du nombre de domaines pour lesquels l’EPCI (établissement public de coopération intercommunale) présente une vulnérabilité a classé les intercommunalités du périmètre de contractualisation de la façon suivante :

  • Communauté de communes du secteur de Saint Loubès : pas ou peu vulnérable ;
  • Communauté de communes des Coteaux Bordelais : pas ou peu vulnérable ;
  • Communauté de communes des Portes de l’Entre-Deux-Mers : pas ou peu vulnérable ;
  • Communauté de communes du Créonnais : pas ou peu vulnérable ;
  • Communauté des communes rurales de l’Entre-Deux-Mers : vulnérabilité intermédiaire.