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Nérac - A Devoye
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Présentation de l'Albret

L’Albret est un territoire entièrement rural au sens de l’INSEE, et agricole. Le secteur agricole représente 17% des emplois du territoire. Territoire en vulnérabilité socio-économique intermédiaire, les emplois et la population décroissent entre 2012 et 2017. Néanmoins le territoire peut compter sur des leviers de développement avec sur la même période une forte hausse de la population très qualifiée, un impact faible de la crise économique et sanitaire ainsi que pour les services et équipements courants une bonne accessibilité et un maillage territorial efficace.

Publié le jeudi 19 mars 2020
  • #Politique contractuelle

Un secteur productif important mais en déclin

Territoire peu dense à forte vocation agricole, l’Albret apparait fortement productif : 43% des emplois relèvent de cette sphère contre 34% en France de province (2015). L’économie territoriale est fortement structurée par l’agriculture (17% de l’emploi). Cependant, la sphère productive est en déclin. Entre 2008 et 2017, le territoire a perdu 13% de ses salariés (-297 emplois). Le vieillissement des agriculteurs exploitants pose également la question de la transmission des exploitations : en 2015, 56% des exploitants ont 50 ans ou plus, soit 4 points de plus que la moyenne régionale.

Une évolution démographique peu dynamique

Entre 1968 et 1999,le territoire a connu une longue déprise démographique en raison d’un solde migratoire très faible et d’un solde naturel négatif. Dans les années 2000, un solde migratoire dynamique permet au territoire de gagner de la population malgré un solde naturel toujours négatif. Cependant l’Albret perd à nouveau de la population entre 2010 et 2015 en raison d’un déficit naturel qui reste intense et d’une attractivité qui s’essouffle.

La situation sociale défavorisée du Territoire

Le niveau de revenu médian des ménages est inférieur à celui des ménages des territoires de références et de la Nouvelle-Aquitaine. En 2015, le taux de pauvreté était de 15,7%,soit 2 points de plus que celui de la région. D’autre part, l’intensité du chômage est légèrement supérieure à celle des territoires mixtes et la population active est en diminution entre 2010 et 2015.

La part des actifs à temps partiel en Albret (22,6%) est très importante et supérieure à tous les territoires de comparaison. Enfin, en 2015, le niveau de qualification de la population demeure assez faible : 36% des 15 ans et plus non scolarisés sont sans diplôme ou avec un diplôme inférieur au niveau CAP.

Une économie présentielle et touristique à stimuler

La propension à consommer localement est sensiblement moindre en Albret que dans les territoires de même catégorie et suggère un phénomène d’évasion commerciale marqué. Ainsi, l’économie présentielle, qui répond aux besoins de la population présente sur le territoire (résidente ou touristique) est faiblement stimulée comme en atteste sa densité d’emplois présentiels parmi les plus faibles des territoires de contractualisation de la région.

En dépit d’un potentiel touristique important(« marque » sud-ouest, aménités naturelles, patrimoine...),la captation de revenu touristique du territoire semble freinée par une capacité d’accueil touristique marchande et non marchande (résidence secondaire) extrêmement réduite en comparaison des territoires de comparaison de Nouvelle-Aquitaine.

L’influence de l’Agenais sur le Territoire

L’Albret est animé d’une part par le pôle urbain de Nérac (11 700 habitants, 4 500 emplois en 2015) qui concentre 45 % de la population du territoire et 55% de l’emploi. D’autre part, il est fortement influencé par le pôle voisin d’Agen. A l’ouest du territoire, 15% de la population de l’Albret résident dans la couronne de l’aire urbaine d’Agen. Le pôle d’Agen exerce une influence certaine sur le territoire, à la fois par les emplois qu’il offre à près de 2 000 actifs qui résident en Albret mais aussi par l’accès qu’il permet à l’ensemble des équipements de la gamme supérieure (y compris spécialités médicales).

Le poids des revenus « pendulaires » est extrêmement important. Il s’explique par le fait que le territoire est davantage pourvoyeur de main d’œuvre que d’emploi (on y compte 139 actifs pour 100 emplois) et par une forte intensité des mouvements d’actifs qui vont travailler à l’extérieur du territoire (35 % des actifs).

Des enjeux de développement

Le tissu économique de l’Albret possède une orientation productive forte mais en déclin, la sauvegarde et la revitalisation de son levier productif, notamment agricole, semble ainsi s’imposer comme enjeu du développement territorial. Par ailleurs, la question des changements de pratiques et de la transition agro-écologique doit être abordée.

D’autre part, le soutien de l’économie présentielle à travers notamment le renforcement des services, commerces et équipements locaux permettrait de stimuler de la consommation locale et serait vectrice de cohésion sociale.Le développement des activités présentielles est également nécessaire à la captation de revenus liés aux dépenses touristiques et aux revenus pendulaires. La structuration d’une offre d’accueil et d’équipements touristiques va aussi dans ce sens et forme un enjeu important pour le Territoire.

Enfin, la coopération entre acteurs et la valorisation des initiatives locales doivent continuer à être encouragées pour consolider la structuration d‘un écosystème local capable de rendre le territoire plus résilient face aux difficultés socio-économiques.L’importance des flux pendulaires et l’influence du pôle agenais pose également l’enjeu des coopérations interterritoriales, notamment sur la question des mobilités. En raison de la situation sociale du territoire, la question d’une mobilité plus durable (sur le plan environnemental et social) se pose ainsi de manière accrue.

Par ailleurs, il convient de noter que l’Albret est porteur d’une démarche territoire à énergie positive (TEPOS) particulièrement ambitieuse pour laquelle il fait figure d’exemple. L’accompagnement et le renforcement de ces démarches sur la transition énergétique est un enjeu majeur pour le développement du territoire.

La situation de vulnérabilité du territoire

La nouvelle politique contractuelle de la Région apporte un soutien différencié en fonction du degré de vulnérabilité du territoire. Quatre domaines de vulnérabilité ont été définis au regard des compétences principales et ambitions régionales pour caractériser la situation relative des territoires :

  • le revenu des ménages,
  • l’emploi et le marché du travail,
  • le niveau de formation de la population,
  • la démographie et l’accessibilité aux services de la vie courante.

Trois niveaux de vulnérabilité ont été retenus : moins vulnérable, intermédiaire, plus vulnérable. Un indicateur synthétique calculé en fonction du nombre de domaines pour lesquels l’EPCI (établissement public de coopération intercommunale) présente une vulnérabilité a classé la Communauté de communes d’Albret Communauté en vulnérabilité intermédiaire.