Vous naviguez en mode anonymisé, plus d’infos

Des enfants dans un champ de légumes entouré de collines
Temps de lecture 4 minutes
actualité

Un jardin communal à Argentat-sur-Dordogne

territoire

Vallée de la Dordogne Corrézienne

Le jardin maraîcher de cette commune de 3 000 habitants en Corrèze alimente la restauration des écoles maternelle et primaire avec un potager pédagogique au coeur de la ville. Un élément d'attractivité supplémentaire dans le projet de revitalisation de la commune.

Publié le lundi 10 juin 2024
  • #Agriculture
  • #Éducation et formation
  • #Collectivité territoriale

Pommes de terre, patates douces, courgettes, salades, radis, betteraves, choux, citrouilles, navets, carottes, céleris, poireaux, butternuts… Le jardin maraîcher d’Argentat-sur-Dordogne est devenu un lieu culte pour les 170 enfants des écoles maternelle et primaire de la commune. Ces derniers consomment chaque jour les légumes qu’ils voient pousser sur une parcelle de terre d’un hectare environ, située sur les bords de la Dordogne et dont le producteur n’est autre que la commune.

Des enfants regardent une démonstration de pressoir de pommes
Les enfants de l'école devant une démonstration de pressage de pommes

Garder la restauration scolaire

« Le jardin a vu le jour en mars 2022. Son but était de nous donner les moyens de conserver la responsabilité de la restauration scolaire des écoles maternelle et primaire, dont nous avons la charge, et de l’inscrire dans une logique pédagogique », explique Sébastien Duchamp, le maire de la commune. La ville a racheté une partie d’un terrain disponible. Elle a embauché un maraîcher municipal et revu l’organisation de sa restauration scolaire. « Notre cuisinier, présent avec nous depuis de nombreuses années, a revu et adapté ses menus à la production.

Nous avons aussi investi dans du matériel pour lui permettre de créer de nouvelles recettes en fonction des légumes de saison », souligne Flavie Favarcq, directrice générale des services. Des efforts salutaires qui créent de nouvelles synergies entre les agents municipaux, mais aussi les élèves, les institutrices et les parents. Au-delà de sa fonction nourricière, le jardin maraîcher sert de support pédagogique.

Un jeune enfant pousse une brouette pleine de terre dans un jardin
Les élèves de la maternelle viennent deux fois par mois au jardin communal.

L’art de semer ou de récolter

À raison de deux fois par mois, les élèves de l’école maternelle se rendent sur la parcelle communale par petits groupes pour s’initier à l’art de semer ou de récolter. Encadrés par des adultes et sous le contrôle de leur institutrice, ils disposent d’équipements de jardin adaptés à leur âge. Si la culture et le goût des légumes « locaux » n’ont plus de secrets pour eux, les enfants pourront bientôt déguster les fruits d’un verger qui proposera prochainement des variétés classiques (pommes, poires, etc.) mais aussi originales (kakis, goyaves…), objet de découverte et de sensibilisation au goût. Le site constitue enfin un espace privilégié pour comprendre la biodiversité et toucher du doigt sa fragilité.

Faire réfléchir au prêt-à-manger

« Notre démarche est d’abord qualitative. Le volume de récolte de notre jardin maraîcher n’est pas suffisant pour assurer la totalité des besoins de notre restauration scolaire et nous ne cultivons pas toutes les variétés servies au restaurant. Notre objectif d’ici trois ans est de servir au moins un fruit ou un légume issu du jardin à chaque repas », précise le maire. Les semis sont soit produits par le maraîcher, soit achetés auprès des producteurs locaux. Les parents d’élèves sont aussi associés à la démarche à travers des actions pratiques, qui mettent en avant les produits de saison ou font réfléchir au prêt-à-manger et au gaspillage. « Enfin, nous avons passé des conventions avec des associations caritatives et notre Ehpad afin d’offrir sous forme de paniers frais notre surplus de production, notamment pendant les vacances scolaires », témoigne Sébastien Duchamp.

L'engagement de la Région

Etendre l’agroécologie à l’ensemble des transitions agricoles, transformer les produits au plus près des lieux de consommation et rendre accessibles à tous des produits sains, locaux et de qualité, c'est l'engagement de Néo-Terra, la feuille de route pour les transitions de la Nouvelle-Aquitaine.

Pour l'alimentation, la Région et les acteurs régionaux se sont engagés dans le pacte alimentaire, pour une alimentation locale et durable. Le pacte défend notamment les initiatives comme le jardin communal d'Argentat.

Le pacte alimentaire