Deux nouveaux PNR sont en cours de création en Nouvelle-Aquitaine. Alors que le projet Basque entame la rédaction de sa charte, une étude de préfiguration débute pour le tout jeune projet sur le littoral charentais.
Le parc naturel régional (PNR) de Gâtine poitevine, dont le projet a vu le jour en même temps que celui de la montagne Basque, est arrivé dans l'ultime étape de validation de sa charte. Il sera ainsi le 6e PNR de Nouvelle-Aquitaine. En toute logique, le PNR de la montagne Basque, donc la rédaction de la charte commence tout juste, sera le 7e et celui du littoral charentais, dont l’étude de préfiguration vient d’être lancée, le 8e.
C’est la Région qui initie et conduit les projets de parcs naturels régionaux. Elle confie généralement une partie des travaux d’élaboration des chartes à une structure locale représentative des acteurs du futur parc. Les parcs naturels régionaux sont des territoires ruraux reconnus aux niveaux national et international pour leur forte valeur patrimoniale et paysagère. A l’aboutissement de la procédure, c’est l’Etat qui valide et donne le label parc pour 15 ans par décret signé du premier ministre.
En Nouvelle-Aquitaine, cette politique de création de parcs naturels régionaux est particulièrement active, renforcée par les engagements de Néo Terra, la feuille de route régionale pour les transitions dont elle constitue un des axes.
Lors de la séance plénière de décembre 2023, l’assemblée plénière a voté le lancement de l’élaboration d’un huitième parc naturel régional : les marais du littoral charentais. Elle a également décidé de la création d’un syndicat mixte de préfiguration pour améliorer la gouvernance de l’élaboration du futur PNR Montagne basque.
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Le PNR des marais littoraux charentais
Le projet a notamment vu le jour pour permettre de réguler les pressions de la littoralisation et accompagner les mutations d’un territoire de zones humides.
Depuis 15 ans, les collectivités des marais de la Seudre, de Brouage et d’Oléron se posent la question d’un outil permettant la gestion et la valorisation des zones humides situées en retrait du littoral.
Une première étude d’opportunité a été menée entre 2019 et 2021. Elle concerne le territoire de 3 collectivités : communautés d’agglomération de Rochefort Océan, de Royan Atlantique et communauté de communes du bassin de Marennes.
Le projet s’inscrit sur 67 communes regroupant 180 000 habitants sur 1500 km². Il intègre deux pôles urbains de taille moyenne : Rochefort et Royan. Le futur PNR correspond à un système de marais et zones humides uniques marqués aussi par des estuaires : Charente, Seudre, Gironde. Ils sont le support de nombreuses activités économiques : la conchyliculture, l’agriculture, le tourisme et possèdent une forte identité patrimoniale (sites, bâtiments historiques, paysages et environnement.
Des caractéristiques exceptionnelles
Espace de mise en relation entre le littoral et l’arrière-pays, réservoir de biodiversité exceptionnelle, zone tampon face au recul du trait de côte, aux submersions marines et aux inondations, le territoire présente des caractéristiques exceptionnelles.
La mosaïque d’habitats, les aménagements liés à l’eau, les activités primaires et leur savoir-faire associés ont façonné des paysages variés avec une typologie rare. Il concentre des activités économiques et touristiques dynamiques qui créent, malgré tout, des déséquilibres sociaux, environnementaux et territoriaux que l’évolution climatique vient nécessairement contraindre. Les élus régionaux se sont prononcés pour la poursuite du projet de PNR des marais lors de la séance plénière du 11 décembre 2023.
4 grands défis énoncés lors de l’étude d’opportunité :
- Anticiper et adapter le territoire aux changements climatiques, optimiser la gestion de l’eau et des zones humides d’un territoire fortement exposés aux risques côtiers;
- Promouvoir de nouveaux équilibres sociaux et territoriaux entre le littoral et l’arrière-pays au regard des déséquilibres et des vulnérabilités liés à la littoralisation ;
- Promouvoir les filières d’excellence et structurer un modèle touristique alternatif qui contiennent la pression anthropique et renforce le système des marais ;
- Améliorer l’efficacité et la lisibilité des politiques publiques, des dispositifs environnementaux et des outils de gestion et de projet par la coordination des ingénieries.
La Région rappelle que les acteurs de l’entente ont répondu favorablement pour rejoindre les programmes régionaux de recherche-action en matière d’agroécologie, le thème des cultures primaires en zone humide littorale. Ils constituent des bases pour le conseil scientifique du futur PNR.
Prochaine étape : la création d’un syndicat mixte pour porter la préfiguration et la concertation du projet, sous l’égide de le la Région.
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Le PNR de la montagne basque
Le projet de lancer l’élaboration d’un parc naturel régional sur la Montagne basque remonte à décembre 2018. La Région avait alors conventionné avec la communauté d'agglomération Pays Basque et commissions syndicales de la montagne basque réunies en association (EHMEB) pour confier une partie du pilotage du projet à ces deux structures jusqu’à début 2023.
La mobilisation du territoire est à l’œuvre, le diagnostic territorial a démarré, et des actions de préfiguration sont en cours. Pour que le la charte du PNR soit écrite, qui engage les actions à venir pour 15 ans, une structure dédiée au projet est nécessaire. C’est pourquoi les élus régionaux se sont prononcés pour la création d’un syndicat mixte. C’est lui qui élaborera la charte avec l’ensemble des collectivités et acteurs du territoire.
Les caractéristiques du projet de la Montagne basque
- Un territoire avec une forte identité paysagère et patrimoniale ;
- Un patrimoine naturel exceptionnel ;
- Une agriculture unique au niveau national ;
- …et des menaces (déprise agricole, changement climatique, consommation foncière pour le bâti…) sur lesquelles un PNR pourrait avoir un effet.