Les Pyrénées face au changement climatique

Au total, 53 acteurs de la chaîne pyrénéennes traiteront des impacts majeurs du changement climatique sur la faune, la flore, les forêts, les ressources en eau, l’énergie, l'air, les risques naturels, le tourisme et l’agropastoralisme. 

Ainsi, les services de Météo France, avec leurs homologues espagnols, collecteront des données sur le climat (températures, précipitations, niveaux d’enneigement). Le Conservatoire botanique national Pyrénées Midi-Pyrénées effectuera, quant à lui, un travail d’observation de la flore, de restauration écologique et d’identification d’espèces vulnérables. Sur le plan économique, l’Agence des Pyrénées travaillera sur l'adaptation des stations de montagne et planchera, avec l'Association des chambres d’agriculture des Pyrénées (ACAP) sur le pastoralisme, la diversification de l’agriculture de montagne ou encore la valorisation des produits locaux et de la laine, ainsi que la gestion durable des forêts avec Forespir. 

Des centres de recherche sont également impliqués, tels que le CNRS et le Cerema, sur le suivi des lacs et des tourbières d'altitude, sur l'évaluation des risques de montagne ou sur les continuités écologiques.

L’Audap travaillera sur la gestion de la ressource en eau. Le projet prévoit également un volet de sensibilisation des citoyens à ces enjeux via REPV (Réseau Education Pyrénées Vivantes). 

L’UPPA (Université de Pau et Pays de l’Adour) mènera un travail permettent d’évaluer l’impact du projet et organisera également en juin 2025 une école d’été (ADAPT).

La force et l’originalité de ce projet d’envergure, outre le fait qu’il couvre toute la chaîne des Pyrénées, est d’aller au-delà de l’observation pour répondre concrètement au défi climatique. Trente-trois cas pilotes ont ainsi été définis sur des sites pyrénéens.

Quatre stations de ski, subissant d’ores et déjà des problèmes d’enneigement, élaboreront plusieurs pistes d’adaptation ou de transition. On trouvera également des collectivités locales, des massifs forestiers, des parcs naturels, des vallées ou encore des bassins versants de haute altitude. À travers ces différents exemples, il s’agira de mesurer l’impact du changement climatique et de proposer des solutions d’adaptation qui pourront être transférées à d’autres territoires.

La Région Nouvelle-Aquitaine aura pour mission d’assurer la gouvernance du projet avec les autres administrations et de coordonner les différents acteurs régionaux impliqués. Ce projet est en phase avec la feuille de route Néo Terra : la nécessité d’adaptation au changement climatique, avec une approche globale et solidaire. Les solutions émergentes seront autant de pistes pour alimenter et ajuster cette dernière, qui, lors de son vote en novembre 2023, a redonné une place importante aux zones montagneuses néo-aquitaines.

La Région Nouvelle-Aquitaine accueille 10 sites de cas démonstratifs couvrant différentes thématiques. Dans ce cadre, elle a organisé une réunion de lancement en juin 2024 afin de réunir les acteurs du territoire néo-aquitain impliqués dans le projet et qu’ils puissent identifier les services de la Région compétents.
Ce projet est un levier pour accélérer la mise en œuvre de politiques régionales déjà existantes, qui cherchent toujours à lier développement humain et préservation des milieux : restaurer des milieux naturels pour préserver les services qu’ils nous rendent (comme le rôle de gestion de l’eau des zones humides), aménager le territoire pour se prémunir des risques naturels, modifier les stations de montagne pour en soutenir un modèle économique 4 saisons, mobiliser les acteurs et citoyens en faveur de l’environnement et l’adaptation notamment.
La Région recherchera en permanence les leviers d’une retombée concrète sur les territoires, leurs acteurs publics et privés, au bénéfice des sociétés et des milieux pyrénéens.