Après plus de 7 ans d’action, le Cadet du Bergeracois (Contrat néo-aquitain de développement de l'emploi dans les territoires) se termine. Il a permis d’engager 100 millions d’euros d’aides sur le territoire avec un objectif ambitieux : soutenir l'emploi.
Le Cadet du Bergeracois a débuté sa mission en octobre 2015, ce qui en fait le plus ancien sur la Nouvelle-Aquitaine. Mis en place pour soutenir les territoires fragiles et/ou en déprise industrielle, la mission des Cadet est avant tout tournée vers l’emploi. Les 5 premières années ont permis de réaliser la quasi-totalité des actions prévues dans la lettre de mission. Seules 9 actions programmées n'ont pu être réalisées ou ont été abandonnées au profit d'autres actions validées par un comité de pilotage associant tous les acteurs de l’économie sur le territoire. Le Cadet aurait normalement dû se terminer en 2020. Mais en pleine période Covid, les élus ont unanimement décidé de le prolonger pour 3 ans supplémentaires.
Une chute du chômage
Le Cadet du Bergeracois a su évoluer au fil du contexte économique local, saisissant les opportunités d'actions proposées par des partenaires ou entreprises. Ainsi, lors de la réalisation du schéma de développement économique et d'implantation en 2017, les membres du comité de pilotage ont choisi d'intégrer les communautés de communes du Grand Bergeracois afin d'être en cohérence avec le bassin d'emploi et le territoire de contractualisation. Cette extension géographique a également permis d'intégrer dans le champ d’action du Cadet des poids-lourds locaux, comme Polyrey, fabricant de panneaux stratifiés historiquement implanté sur le bassin et ses plus de 600 salariés ou le papetier Munksjo et ses 200 salariés.
Dans le bilan du Cadet Bergeracois, il faut noter que le chômage aura largement chuté sur le territoire, passant de 11,6 % début 2016 à 7,4 % à l’automne 2022. Et dans le même temps, on a pu observer une augmentation importante du dépôt annuel d'offres d'emplois avec +24,2 % dont +19 % pour l'industrie. 435 dossiers « entreprises » ont pu passer en commission permanente de la Région pour des aides entre 2016 et 2022. Le chargé de mission Cadet a mené sur cette période une moyenne de 90 rendez-vous en entreprises par an.
© Leclezio
Projets structurants
Le Cadet a permis l’émergence de projets structurants pour le territoire. En témoigne la création de la plate-forme de recherche et développement Titec. On lui doit le développement et la pérennisation d'entreprises marquant comme celui de la plate-forme Eurenco/Manuco dont le site avait été ravagé par une explosion. L'implantation et le développement de l'entreprise Azélan (aménagement et charpente bois), de Sotech Technologies Services (chaudronnerie pour énergie et nucléaire) ou encore VCN Industrie spécialisé en mécanique de précision à Sigoulès sont aussi à porter au crédit du Cadet.
Nouvelles formations
Dans le domaine de la formation, il a aussi favorisé le déploiement de nouvelles offres répondant aux besoins des entreprises (BTS mécanique de précision, licence pro en Lean manufacturing, bac +1 en tourisme en cours de montage), mais également l'implantation d'une antenne du CNAM (Conservatoire national des arts et métiers), la création d'un club d'entreprises qui développe des actions en particulier pour la mise en valeur de l'industrie sur le territoire, l'emploi et la formation, le lancement d'un comité local école-entreprise, le rendez-vous mensuel de la création d'entreprise intitulé « Café-création », ou encore une démarche d'écologie industrielle.