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actualité

Les lignes à grande vitesse du Sud-Ouest

territoire

Sud Gironde

Le grand projet ferroviaire du Sud-Ouest intègre la réalisation de nouvelles lignes à grande vitesse et d’aménagements ferroviaires sur les axes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne. Grand rendez-vous européen, ce projet participe au développement économique et social du grand Sud-Ouest, ainsi qu’à la lutte contre le changement climatique.

Publié le mercredi 13 octobre 2021
  • #Transports
  • #Infrastructures
  • #Particulier

Les lignes à grande vitesse du Sud-Ouest entrent dans une nouvelle phase d’accélération. L‘avancement du grand projet ferroviaire du Sud-Ouest a été présenté aux élus régionaux lors de la séance plénière du 11 octobre 2021. « Cette communication que nous faisons sur le Grand Projet Sud-Ouest est un événement. Le ferroviaire, c’est un investissement d’un siècle et donc un défi à relever pour nous », a rappelé Alain Rousset, le président de Région.

Les lignes à grande vitesse, un enjeu territorial et européen

La réalisation des lignes à grande vitesse (LGV) revêt un enjeu stratégique pour les territoires néo-aquitains. C’est « un rendez-vous européen pour répondre à l'urgence climatique, à l'impérieuse nécessité de report modal et d'aménagement du territoire », selon les mots du président Alain Rousset. Les LGV du Sud-Ouest permettront de :

  • Répondre aux attentes de mobilité croissante dans le Sud-Ouest ;
  • Favoriser une mobilité durable et décarbonée en réponse à l’urgence climatique ;
  • Renforcer le maillage du réseau ferroviaire structurant au niveau national et européen ;
  • Bénéficier de gains de temps « record » au cœur des territoires de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie ;
  • Profiter d’un saut qualitatif majeur pour l’offre de services ferroviaires, pour le transport de voyageurs comme pour le transport de marchandises.

Les gains de temps au cœur des échanges dans les territoires

  • Agen - Mont-de-Marsan : 30 min contre 1h40 en voiture ;
  • Bayonne - Agen : 1h15 contre 2h45 en voiture ;
  • Bayonne - Bordeaux : 1h05 contre 2 heures avec la desserte ferroviaire actuelle ;
  • Bordeaux - Dax : 55 min contre 1h25 avec la desserte ferroviaire actuelle ;
  • Bordeaux - Toulouse : 1h05 avec la LGV Sud-Ouest contre 2h05 avec la desserte ferroviaire actuelle ;
  • Bordeaux - Marseille : 4 heures contre 6 heures avec la desserte ferroviaire actuelle ;
  • Bordeaux - Bilbao : 1h55 contre 3h30 en voiture ;
  • Bordeaux - Barcelone : 3h50 contre 6h20 avec la desserte ferroviaire actuelle ;
  • Dax - Agen : 50 min contre 2h20 en voiture ;
  • Paris - Bayonne : 3h15 contre 3h45 avec la desserte ferroviaire actuelle.

Deux nouvelles lignes créées

Portant sur les liaisons ferroviaires Nord-Sud (avec l’axe Bordeaux-Espagne) et entre l’Atlantique et la Méditerranée (avec l’axe Bordeaux-Toulouse), le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest se compose de plusieurs opérations d’aménagements et de création de lignes à grande vitesse.

  • La création des lignes nouvelles à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax sur 327 km de section courante, avec un tronc commun de 55 km ;
  • La réalisation des aménagements ferroviaires de la ligne existante Bordeaux-Sète au sud de Bordeaux (AFSB) sur 12 km entre Bègles et Saint-Médard-d’Eyrans ;
  • La réalisation des aménagements ferroviaires de la ligne existante Bordeaux-Sète au nord de Toulouse (AFNT) sur 19 km entre la gare de Toulouse Matabiau et Castelnau d’Estrétefonds.
  • La création de la ligne ferroviaire nouvelle Dax-Espagne sur 91 km, une ligne mixte pour les voyageurs et le fret.
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Le financement des lignes à grande vitesse

La présentation réalisée en séance plénière fait suite aux annonces récentes du gouvernement. En septembre 2021, le gouvernement a confirmé un engagement financier de 4,1 milliards d’euros pour réaliser la première étape du projet, qui comprend notamment la création de la ligne nouvelle à grande vitesse Bordeaux-Toulouse. Le gouvernement a également annoncé la création d’un établissement public local (EPL) dédié au financement du projet. Cet établissement pourra, en application de la loi d’orientation sur les mobilités (LOM), prélever une fiscalité dédiée sur les entreprises bénéficiaires afin de faciliter le financement des collectivités participantes.

Un financement identique de l'Etat et des collectivités

Car l’engagement financier de l’Etat est conditionné à un engagement identique des collectivités. L’enveloppe de 4,1 milliards du gouvernement ne représente que 40 % du financement global du projet. Aux côtés de la Région, les collectivités de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie participeront aussi à hauteur de 40 %, soit 4,1 milliards d’euros consacrés à cette première phase. L’Union européenne doit ajouter une subvention complétant les 20% restant.

Pour la Région Nouvelle-Aquitaine, le plan de financement a été voté lors de la séance plénière du 13 décembre 2021.